Il serait vain d’établir une organisation religieuse à Torfou avant la fin du XIIIème siècle. En effet, nous ne disposons pour l’instant d’aucune preuve tangible attestant l’existence d’une paroisse dans notre commune avant cette époque. Les documents qui auraient pu exister ont été détruits pour la plupart à la suite des invasions normandes, des épisodes sanglants des guerres de religion et enfin à l’occasion des guerres de Vendée...
UNE APPROCHE DE L'HISTOIRE RELIGIEUSE A TORFOU
Il serait vain d’établir une organisation religieuse à Torfou avant la fin du XIIIème siècle. En effet, nous ne disposons pour l’instant d’aucune preuve tangible attestant l’existence d’une paroisse dans notre commune avant cette époque. Les documents qui auraient pu exister ont été détruits pour la plupart à la suite des invasions normandes, des épisodes sanglants des guerres de religion et enfin à l’occasion des guerres de Vendée.
EVANGELISATION DE TORFOU
Mais nous savons avec certitude que nos régions ont été évangélisées soit par St Martin de Vertou, ou St Martin de Tours (si l’on en croit les représentations qui sont exposées sur le maître-autel de l’église), St Macaire ou d’autres encore. St Martin de Vertou semble cependant avoir la préférence pour la paroisse de Torfou. Enfin St Martin de Vertou est mort à Saint Georges de Montaigu vers l’an 600.
Beaucoup de confusions auraient ainsi été commises compte tenu de la plus grande popularité de St Martin de Tours.
Maurice ESSEUL nous apporte quelques précisions concernant le vocable de Saint Martin.
On pourrait en dire autant de l’Anjou et de la Mayenne, où sa mémoire est toujours vénérée ».
(1) Le saint homme est aussi considéré comme l’évangélisateur de la Vendée. (L’île d’Yeu aussi, eut sa visite au VI° siècle. D’où la légende de « SaintMartin et le Pont d’Yeu ») »
Au moyen-âge, le prieuré de St Martin de Torfou dépendait de l’abbaye de Mauléon (XIème ?)
« Un terrain nommé « le Cloître » existe dans l’enclos de la Communauté. Son origine, bien antérieure au couvent actuel, remonte à la nuit des temps. Il pourrait s’agir d’une dépendance monastique très ancienne, depuis longtemps disparue.( Cote au cadastre : 553, section D - cadastre Napoléon). »
Maître-autel de l'église de Torfou figurant Saint Martin de Tours
Jacques Soulard, dans ses » souvenirs du vieux Torfou », nous rapporte par ailleurs :
« De l’autre coté de cette rue (rue du Pas-Larron) le jardin du docteur Lamy (acheté par la commune !!, où sont les pierres de cette entrée ?) à l’angle duquel s’élevait une croix édifiée par la famille Soulard-Morin. L’entrée de ce jardin était magnifique, plusieurs marches de granit entourées de deux pilastres en granit tenant le portail. Dans ce jardin existait un puits avec une chaîne à godets déversant son eau dans une auge de pierre de deux mètres de long (actuellement en vallée de Torfou). Il semblerait que ce jardin devait jadis faire partie de la première communauté créée par le Curé Foyer, sans doute à l’emplacement de l’ancien monastère des moines de Torfou qui évangélisèrent la paroisse de Gesté à partir du VIème siècle où ils édifièrent 2 églisesSt-Pierre et St-Vincent, évangélisation rapportée en l’an 1070 par Monseigneur Quiriac, Evêque de Nantes ».
On peut noter également, de l’autre côté de la rue Nationale, le lieu-dit « Pré de le Chapelle ». Ce nom n’a pas été attribué par hasard à ce lieu et il évoque certainement la présence, autrefois, d’un édifice religieux.
Ce ne sont là que des allégations, manquant de preuves tangibles mais qui néanmoins laissent à penser qu’il a existé une vie religieuse bien avant la fin du XIIIème siècle, date à laquelle on relève dans le « Grand Gauthier » la mention de Torfo (1307).
UNE PRESENCE TEMPLIERE A TORFOU ?
Il semblerait que la Chapelle de la Foire du Couboureau, selon les affirmations de Maurice Esseul, ait une origine templière. «Nous savons que son emplacement était situé en bordure de la voie romaine qui, durant des siècles, avant le tracé d’une route nouvelle, resta une voie d’échanges et de trafic marchand en direction du Poitou. Cette situation était assez profitable pour que s’établisse, vers le XI° ou début du XII siècle, un établissement templier. En outre, l’existence, à quelque distance de là, d’une ferme templière (La Templerie), expliquerait la présence proche d’un établissement dont elle aurait été dépendante. Enfin, l’architecture des baies visibles de la chapelle de La Foire, s’apparente bien au style des XI° ou début du XII° siècle, soit au retour de la première croisade. Ce fut, par la suite, un lieu d’accueil, de passage de pèlerins, de marchands, etc. » On relève à Torfou, route de la Romagne le lieu-dit de la Templerie, vraisemblablement une ancienne ferme templière.
Chapelle de la Foire du Couboureau
La commanderie de Clisson
Elle est attestée à Clisson avant 1213, elle faisait partie de la commanderie deMauléon,diocèse de Maillezais(enPoitou)
« D’après un état dressé en 1596, la juridiction du temple de Clisson atteignait quarante paroisses, à savoir : Sainte Magdeleine, Saint Brice, et Saint Gilles de Clisson, Le Bignon, Boussay, la Bernardière, La Boissière, la Bruffière, la Chapelle-Basse-Mer, Château-Thébaud (avec le village de la Templerie), Chavagne, Cugand, Gesté, Gétigné, Gorges, la Guyonnière, l’Herbergement, les Landes-Génusson, le Longeron, le Loroux-Bottereau, Maisdon, Monnières, Montaigu, Montbert, Mouzillon, Le Pallet, Remouillé, Saint Aubin, Saint André Treize-Voies (ayant encore la maison du Temple), Saint Colombin, Saint Denis de la Chevesche, Saint Fiacre, Saint Hilaire de Loulay, Saint Hilaire du Bois, Saint Julien de Concelles, Sainte Lumine de Clisson( avec son Hôpitau), Tiffauges, Torfou, Vallet, et Viellevigne (état du Temple de Clisson en 1596) – Archives de la Vienne 3H.729. Malgré le titre que porte cette nomenclature, il nous semble qu’on a réuni ici les dépendances de Boisferré* à celles de Clisson. Nous pensons que cette dernière Commanderie ne s’étendait seul que dans une trentaine de paroisses, tout au plus, appartenant au diocèse de Nantes. De ces paroisses, la majeure partie appartenait au diocèse de Nantes, les autres dépendaient des évêchés d’Angers, de la Rochelle et de Luçon. » . . .
(http://www.infobretagne.com/commanderie-clisson.htm)
*Commanderie de Gesté
LA CONGREGATION DES SOEURS DE TORFOU
En 1809, Charles Foyer est nommé desservant de la paroisse de Torfou. Cette bourgade a été ravagée par les guerres de Vendée, elle est exsangue malgré les efforts de Louis DENIS, maire de Torfou.
Charles Foyer, natif de Beaupréau, a pris part lui aussi aux combats qui ont opposé Républicains et Vendéens. Il a même participé à la Bataille de Torfou aux côtés des Vendéens. D’après « Héros et Martyrs », on parle « d’un jeune homme de Saint Martin de Beaupréau, Charles Foyer, que ses camarades avaient choisi pour capitaine, se distingua par sa bravoure ».
Il était très proche de la population et s’est vite aperçu de la misère et de l’ignorance des gens.
Naît alors chez le curé Foyer un rêve qui deviendra vite une réalité : créer une Congrégation religieuse avec les jeunes filles du bourg et de la région qui aurait pour mission de soigner la misère, la maladie et donner une éducation chrétienne aux jeunes filles. C’est ainsi que la première maison des Sœurs s’implanta dans une masure du Haut Bourg (rue des Trois Provinces).
Maurice Esseul nous rapporte par ailleurs :
« Selon le témoignage d’une ancienne propriétaire du n°23 de la rue des Trois provinces (Mme Fort), que j’avais rencontré il y a de nombreuses années, sa maison aurait servi autrefois de chapelle. La date de 1730 figure en façade de cette maison. Lors des travaux de réfection, effectués dans les années antérieures à 1985, il a été repéré, dans les murs intérieurs, des emplacements obstrués représentant d’anciennes niches romanes. Une vierge très ancienne ornait la façade donnant sur la rue. Elle a été enlevée, par la suite, pour des raisons de sécurité. (1)
Serait-on en présence de la modeste maison qui abrita le premier essaim de sœurs, établi par le Père Foyer, avant leur transfert dans la rue Saint-Sauveur ? »
Et très rapidement, pour des questions évidentes de salubrité et de place, la Congrégation déménagea au bas de la rue du Bas-Bourg (actuellement rue Saint-Sauveur). Là aussi, rapidement, les locaux s’avérèrent exigus et le curé Foyer fit construire des bâtiments neufs et adaptés sur les lieux mêmes de la Bataille de Torfou.
Depuis lors, la Congrégation n’a cessé de prospérer, étendant sa mission sur toute la France puis à l’étranger et notamment au Burkina-Faso.
ORGANISATION RELIGIEUSE DE LA PAROISSE DE TORFOU
ORGANISATION ADMINISTRATIVE DE LA PAROISSE DE TORFOU
La Paroisse de Torfou relevait pour les affaires judiciaires, du Présidial de la Sénéchaussée d’Angers, après avoir dépendu du Comté de Poitou jusqu’en 1033, date de la défaite du Comte de Poitou devant le comte d’Anjou.
Au XVIII ème siècle, Torfou ressortait à l’élection de Montreuil-Bellay et faisait partie du district de Cholet (1788).
D’après Jules SPAL, avant la Révolution, Torfou situé en Marche Commune d’Anjou et de Poitou dépendait de la Baronnie de Montfaucon, du présidial et sénéchaussée d’Angers. En 1790 du district de Cholet, du canton de la Romagne puis de celui de Montfaucon (arrêté consulaire de Brumaire, an X). Perception de la Romagne, recette de poste sur place (bureau distributeur).