Rue Nationale Sous Route Roussay

 

Premier épisode d’un récit que nous conte Jacques Soulard, un Torfousien hélas disparu. Il passe en détail les rue de Torfou d’il y a plus de 70 ans, les gens qui ont vécu là. Un récit attachant qui risque de rappeler aux plus anciens de bons souvenirs et de surprendre parfois les plus jeunes ! On commence par la rue Nationale, côté impair.

 

 Communaute Ste Marie Cote nord

    A l’emplacement du jardin public et de la place devant la poste actuelle, existaient des parcelles de jardin, un transformateur électrique et une grande mare dite « l’abreuvoir »* dont le surplus s’écoulait par un égout, rue actuelle du père Foyer, qui alimentait le magnifique bassin en pierre du jardin de la cure, derrière la chapelle Notre Dame de Lourdes sous la place actuelle face à la salle de sports. Face à cette mare, le monument aux morts de la guerre de 1914 où tous les ans, fanfare en tête, se déroulait la grande procession de la fête de Jeanne d’Arc illuminée par les lanternes vénitiennes en papier que nous portions au bout d’un morceau de bois.

Monuments aux morts

 De l’autre côté du monument aux morts, la forge Guiot près de l’atelier du tailleur de pierre du père Mongeais – l’hôtel Guiot faisait l’angle de la grande rue nationale. Entre la forge et l’hôtel, le café-épicerie de « Mite » célèbre pour son avarice et ainsi nommée parce que ses vêtements n’étaient que reprises (Philomène Lamy). En dessous de l’hôtel sur la rue Nationale, la maison de Léon Brochard, charron-charpentier dont l’épouse Mme Boussion était de la famille des anciens propriétaires de l’hôtel Ménard-Guiot. Ensuite se trouvait Pierre Borderon, dit Petit Pierre, le dernier marchand de peaux de lapins du pays –

Haut Rue Nationale

 Mathurin Ménard, chauffeur du docteur Lamy, un des premiers permis de conduire de Torfou, jardinier de Madame Lamy – Le garage Blouin, ancienne forge.

Fillaudeau, menuisier à la communauté qui avait son petit atelier dans le renfoncement après le garage Hullin, le cordonnier qui faisait aussi le facteur – la coutellerie Poiron en-dessus de la forge des frères Guiot dont elle était séparée par la nouvelle poste – Menand le cordonnier qui faisait aussi office de chantre à l’Eglise. Méchinaud le transporteur qui vendit son fond et son car à Joseph Brochard, époux de Jeanne Jouet. La quincaillerie Defontaine, avec sa charrette et son bourricot, les dépendances de l’hôtel Moreau, jardins, poulaillers, actuellement maison Golas et atelier Defontaine. Méchinaud le transporteur qui vendit son fond et son car à Joseph Brochard, époux de Jeanne Jouet _ . La pompe qui alimentait le quartier et où la mère Menand venait remplir ses  « bues » !!

Rue Nationale avant Route Roussay

 Lorsque le service d’eau fut monté, une borne fontaine se trouvait à la limite des propriétés Moreau-Defontaine ainsi qu’en haut de la rue Nationale en dessous la maison Brochard-Boussion

De l’autre côté de la route de Roussay, l’hôtel Moreau, ancien relais de poste qui rejoignait le chemin du Plessis dit chemin « Merdoux » où se trouvaient les cabinets d’aisance du quartier, bâtiments qui par la suite devinrent le café Golas et le salon de coiffure de Félix Robin.

Coin Enfer

De l’autre côté du dit chemin, ma maison natale, l’ancienne poste construite par le père Lamy, père du docteur Lamy tué à la guerre de 1914. Touchant notre maison le garage en bois du père Victor Bellier, marchand de porcs où il remisait sa petite voiture Matisse et sa camionnette Unic II – Venait ensuite un petit jardin, propriété de Malet-Litou joignant la boucherie du père Poirier, suivi d’une prairie où se   trouvaient de magnifiques chênes (actuellement la pharmacie et l’atelier Huteau). Un autre cabinet d’aisances où le quartier venait vider ses seaux hygiéniques – L’ancienne gendarmerie devenue boulangerie – Marie Fillaudeau, couturière – Le père Huteau, tisserand, dont on entendait dans la cave l’aller et retour de la navette de son métier. Véteau, le chaisier mari de Titine avec borne fontaine devant la maison. Puis un peu isolée, la maison du père Richard (dit chef de gare) appartenant à un fermier de la Mégrière, Poirier de Boussay.        

Rue Nationale Sous Route Roussay

 Pour terminer ce côté de la rue Nationale, les frères Chevalier qui ventaient le grain dans les fermes – Puis des parcelles de jardins, propriétés des demoiselles Guilé : enfin le chemin du Bon-Débit où par une pierre longue de 2 mètres où passait le ruisseau pour arriver au magnifique lavoir communal, tout en granit du pays  « que la municipalité a laissé tomber en ruines » mais dont les bassins de granit doivent être avec leur écluse enseveli sous le sable. La prairie du Bon-Débit rejoignait ensuite le pont sur le ruisseau sur la route de Nantes séparant la commune de Torfou de celle de Boussay. . . (À suivre)